Dans ce contexte, la proposition municipale d’interdiction des panneaux solaires avait été ressentie comme contraire aux principes du "Grenelle environnement" et à l’orientation "développement durable" de la municipalité.
La motivation d’interdiction étant uniquement d’ordre esthétique, le débat s’annonçait : quel équilibre entre l’aspect du village et sa contribution à la production d’énergie propre.
La municipalité a donc souhaité mettre en place une commission extra-municipale afin de travailler sur cette question.
Lors de la première réunion, les élus ont rappelé (ce que nul ne conteste) leurs actions en faveur du développement durable. Qu’ils en soient remerciés, et qu’ils continuent dans le bon sens.
Après en avoir discuté, les élus avaient finalement admis le principe de l’implantation de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments de la zone d’activités de Rougiers. C’est vrai que sur cette zone l’argument esthétique n’était pas défendable. Maintenant, l’énergie propre qu’il est possible de produire en installant des panneaux sur tous les bâtiments de la zone permettrait d’être très au delà des ratios nationaux, et donc il ne serait pas utile de vouloir installer des panneaux ailleurs.
Si ces arguments peuvent être entendus, on constate quand même que les ratios de production d’énergie propre par habitant sont extrêmement faibles et qu’il n’est pas interdit d’aller au delà.
On comprend cependant qu’il ne faut pas vouloir à tout prix produire de l’électricité photovoltaïque au risque de transformer de manière significative l’aspect du centre ancien du village.
Il devrait être possible d’arriver à un consensus. En effet, certaines zones aux abords du centre ancien ne justifient peut-être pas la même protection.
Comme évoqué dans cet article, le conseil municipal a, dans sa séance du 7 décembre, voté un nouveau projet de délibération sur le photovoltaïque, prévoyant l’interdiction des panneaux photovoltaïques limitée à la zone UA (centre ancien du village et pays-haut) et 2NA (prolongement du Cours).
Si cette délibération constitue une avancée en matière de développement durable (puisqu’il est maintenant possible d’installer des panneaux photovoltaïques dans les zones résidentielles), s’il est compréhensible de vouloir protéger nos toits de ces vilains panneaux noirs, cette interdiction enlève cependant à une bonne partie de la population rougiéroise la possibilité de contribuer à la réduction des gaz à effet de serre, et de bénéficier des aides publiques associées.
Cependant, en l’état actuel, cette délibération n’est pas applicable. Vous pouvez tenter votre chance !